Créer des récits utilisateurs percutants avec l’IA

Édito 👋

Cette semaine, on explore un cas d’usage clé en innovation : les récits utilisateurs.

Pourquoi ? Parce qu’ils sont la passerelle entre vos solutions et l’expérience réelle de vos collaborateurs, clients ou usagers.

Dans mes accompagnements, je remarque toujours le même écart : les équipes savent très bien parler des fonctionnalités, de la technologie ou de l’organisation… mais quand il s’agit de raconter la vie de leurs utilisateurs, ça devient flou.

C’est là que l’IA apporte un vrai coup de pouce. Avec les bons prompts, elle peut générer des récits riches, concrets, incarnés. Des histoires qui deviennent un outil puissant pour :

clarifier vos offres,
aligner les équipes internes,
affiner votre stratégie de test ou d’acquisition.

Et l’avantage, c’est que la structure utilisée pour ces récits peut servir bien au-delà : pitchs internes, formation, communication externe.

Pourquoi les récits utilisateurs comptent en B2B

Un récit utilisateur, c’est une mise en situation. Vous mettez en scène un persona type (client, collaborateur, bénéficiaire) et vous racontez :

Le problème : ce qu’il vit avant votre solution.
Le déclencheur : pourquoi il cherche une réponse.
L’utilisation : comment il interagit avec vous.
Le moment clé : quand il perçoit la valeur unique de votre proposition.
Les résultats : comment sa situation change durablement.

Ce n’est pas de la littérature : c’est une brique stratégique. Elle rend visible les irritants, montre la valeur perçue, aligne les équipes et sert de matière pour vos présentations et vos supports de décision.

Les méga-prompts : une méthode pour structurer vos récits

Un récit de qualité ne sort pas d’un prompt générique. Pour obtenir quelque chose de précis, utile et crédible, il faut poser un méga-prompt : une instruction détaillée qui guide l’IA.

Que mettre dedans ?

Rôle : l’expertise simulée par l’IA (ex. designer de services, ethnographe, marketeur).
Contexte : le projet, le secteur, la cible.
Tonalité : style attendu (factuel, narratif, inspirant).
Format : structure à respecter (texte, tableau, étapes).
Contraintes : longueur, style, vocabulaire.

Résultat : vous obtenez un récit utilisable dès la première génération — et améliorable ensuite avec vos feedbacks.

Construire un récit utilisateur en 3 étapes simples

1. Plongez dans la tête de vos utilisateurs

Ne partez pas de suppositions. Décrivez la réalité observée ou supposée : leur contexte, leurs irritants, leurs attentes. L’IA peut vous aider à élargir, mais vos inputs de terrain restent essentiels.

2. Transformez leur parcours en récit

Structurez en 5 séquences :

Introduction (qui est l’utilisateur)
Déclencheur (le problème qui l’oblige à bouger)
Interaction (comment il utilise la solution)
Effet Wahou (moment de prise de valeur)
Résultats (avant / après mesurable)

Cette logique est simple, universelle, et permet d’embarquer une équipe en 3 slides.

3. Illustrez le récit avec des visuels

Passez du texte aux images pour ancrer les idées. GPT-4o, Midjourney ou Leonardo.ai permettent de générer des “avant/après”, des scènes d’usage ou des storyboards clients. L’impact est immédiat en atelier, en pitch ou en séminaire.

Exemple concret

👉 Projet interne : lancement d’un nouvel outil RH pour le suivi des compétences.

Avant : Sophie, manager, perd 2h par semaine à compiler manuellement les données de formation.
Déclencheur : elle oublie un reporting stratégique, son N+1 lui demande plus de rigueur.
Utilisation : elle teste l’outil, découvre le suivi automatisé.
Effet Wahou : en un clic, elle obtient une vue claire et gagne du temps.
Résultat : ses reportings sont fiables, elle peut se concentrer sur le coaching de son équipe.

En 10 lignes, vous avez une histoire qui parle, mieux qu’une fiche technique.

En conclusion

Les récits utilisateurs sont plus qu’un exercice de communication : ce sont des outils de décision. Ils recentrent la réflexion sur l’expérience réelle, ils donnent de la matière concrète aux équipes, et ils permettent de convaincre sans jargon.